N'est-ce pas , Georges ?
Chez Jeanne, la Jeanne,
Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu,
On pourrait l'appeler l'auberge du Bon Dieu
S'il n'en existait déjà une,
La dernière où l'on peut entrer
Sans frapper, sans montrer patte blanche…
Chez Jeanne, la Jeanne,
On est n'importe qui, on vient n'importe quand,
Et comme par miracle, par enchantement,
On fait parti' de la famille
Dans son coeur, en s'poussant un peu,
Reste encore une petite place…
La Jeanne, la Jeanne,
Elle est pauvre et sa table est souvent mal servie
Mais le peu qu'on y trouve assouvit pour la vie,
Par la façon qu'elle le donne,
Son pain ressemble à du gâteau
Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu,
On pourrait l'appeler l'auberge du Bon Dieu
S'il n'en existait déjà une,
La dernière où l'on peut entrer
Sans frapper, sans montrer patte blanche…
Chez Jeanne, la Jeanne,
On est n'importe qui, on vient n'importe quand,
Et comme par miracle, par enchantement,
On fait parti' de la famille
Dans son coeur, en s'poussant un peu,
Reste encore une petite place…
La Jeanne, la Jeanne,
Elle est pauvre et sa table est souvent mal servie
Mais le peu qu'on y trouve assouvit pour la vie,
Par la façon qu'elle le donne,
Son pain ressemble à du gâteau
Et son eau à du vin comm' deux
gouttes d'eau…
La Jeanne, la Jeanne,On la pai' quand on peut des prix mirobolants :
Un baiser sur son front ou sur ses cheveux blancs
Un semblant d'accord de guitare
L'adresse d'un chat échaudé
Ou d'un chien tout crotté comm' pourboire…
La Jeanne, la Jeanne,
Dans ses rose’ et ses choux n'a pas trouvé d'enfant,
Qu'on aime et qu'on défend contre les quatre vents,
Et qu'on accroche à son corsage,
Et qu'on arrose avec son lait…
D'autres qu'elle en seraient tout' chagrines…
Mais Jeanne, la Jeanne,
Ne s'en souci’ pas plus que de colin-tampon
Etre mère de trois poulpiquets, à quoi bon !
Quand elle est mère universelle,
Quand tous les enfants de la terre,
De la mer et du ciel sont à elle…
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