NÉAC
(33) 23 août 2012
(Le Résistant)
La doyenne de retour pour quelques heures
L’espace de quelques heures, la commune a rendu hommage à
la centenaire du village. Andréa LEVRAULT a surpris tout le monde par son
étonnante vitalité.
Ce
samedi, malgré la forte chaleur, de nombreux Néacais sont venus fêter le retour
pour quelques heures d’Andréa LEVRAULT, la doyenne du village qui a soufflé ses
cent bougies le 15 août.
Toujours
vive et alerte, Andréa n’a pas changé. « C’est dingue, il y a trente ans
elle avait la même tête avec ses lunettes » pouvait-on entendre. Car
aujourd’hui, Andréa LEVRAULT ne vit plus à Néac. Il y a quelques années
seulement, elle a préféré intégrer la villa Présentine de Rauzan jugée
« plus sécurisante » par celle qui sera restée chez elle seule
jusqu’à l’âge de 97 ans.Souriante, elle remercie tous ceux qui sont venus ainsi que le maire Georges BRIFFAUT pour son discours. L’occasion de rappeler au passage que des maires, à Néac, elle en a connu dix et de citer leur nom dans la foulée et par ordre chronologique s’il vous plaît ! Impayable cette Andréa qui amuse l’auditoire et stupéfait son petit monde. Un petit mot pour chacun, une petite anecdote, nul doute qu’elle a gardé toute sa tête.
Du coup, chacun tentait de percer le secret de jouvence de la centenaire du village. Pour monsieur le maire, sans aucun doute dans « le dynamisme et l’entrain qui forcent le respect », à moins que ce ne soit dans le « petit verre de vin quotidien assorti d’une ardeur au travail » et d’un entourage familial. « On est centenaire que lorsqu’on a un certain caractère », termine le maire de Néac, Georges BRIFFAUT.
Son secret est peut-être aussi dans une vie saine, au grand air, toujours active et tout simplement dans « le fait de ne pas attendre grand-chose de la vie pour une génération qui a plus survécu que vécu » explique Sylvère, le fils unique d’Andréa qui a aujourd’hui 4 petits-enfants, 5 arrière petits-enfants et 4 arrière-arrière petits-enfants.
Originaire du Pizou (24), Andréa est arrivée à Néac lorsqu’elle avait une dizaine d’années. Employée de maison très jeune, elle a appris à lire et à compter toute seule. Après le mariage, elle était employée viticole et n’a souhaité partir à la retraite qu’à l’âge de 70 ans. Voilà sans doute pourquoi la Mutualité sociale agricole tenait elle aussi à lui marquer son respect en lui offrant pour ses cent bougies soufflées le 15 août un chèque qu’elle a accepté bien volontiers avant de poursuivre les embrassades et de se replonger dans les souvenirs avec les uns et les autres. « Quand on voit ça, ça donne envie de vieillir » pouvit-on encore entendre ce jour-là dans les couloirs caniculaires de l’Espace du Vieux Presbytère de Néac.
(article Anne Cazaubon)
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